Cacq, artiste libre

J'ai une affection toute particulière pour les chiens. Surtout depuis que l'un d'eux a failli partir avec mon pouce droit.

Depuis, j'aime croquer les chiens. J'en croque au petit-déjeuner, à tous les repas, à toutes les sauces.

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Et tous ces croquis m'ont amené à poser un regard attentif sur nos rapports avec la gent canine. Car si le chien n'est pas mon meilleur ami,  il est un miroir fidèle de l'être humain.

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Support de projection de nos émotions refoulées, il absorbe en lui ces parties de nous-mêmes que nous n'assumons pas pleinement, nous les restituant dans ses attitudes et ses comportements sur lesquels nous fermons allègrement les yeux.

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De l'apparente normalité de la pratique du coït sauvage sur la voie publique au reniflage de postérieur de passants sans défense, sans négliger le fait d'uriner sur le pas de porte ou de croquer les jambes de cyclistes pressés (et on comprend pourquoi !) après moult aboiements.

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Loin de chercher  à fustiger le chien ou son propriétaire, cette exposition tente de poser un regard humoristique et décalé sur notre aveuglement dans nos rapports à l'autre, quand nous tentons d'en faire le réceptacle ou l'émissaire de nos désirs inavoués.

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Et comme l'artiste ne s'exclue pas du monde qu'il observe, je constate que je ne fais pas exception en prenant le chien comme bouc-émissaire de mes propres pulsions agressives à  travers mon discours mordant.

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Attention ! Artiste méchant !